Le débat sur un troisième mandat du Président Macky Sall est aussi vain qu’inutile, en raison de variables que personne ne maîtrise », a déclaré Souleymane Jules Diop lors de l’émission Grand-Jury. « Il y trois considérations à prendre en compte, dans ce débat que l’on veut entretenir. La première, c’est l’intention du Président de la République. Je ne la connais pas, il ne me l’a pas communiquée et je ne suis pas entré dans sa tête pour savoir. La seconde, c’est ce que le droit en dit. Je ne suis pas spécialiste du Droit. Je constate simplement que les opposants qui s’étaient opposés à la nouvelle constitution soumise à référendum, en disant aux Sénégalais si vous votez oui, Macky Sall pourra faire deux autres mandats, ce sont les mêmes qui, aujourd’hui, disent qu’il ne peut pas le faire. Ils ont changé d’avis. Au-delà, il y a un débat d’école sur la question de la non rétroactivité de la Loi et sur la question des dispositions transitoires. Je ne sais pas ce qu’il en est. On entendra le juge constitutionnel. Enfin, troisième élément donc, le peuple Sénégalais. Le Président Abdoulaye Wade nous avait soumis le même problème, le Conseil constitutionnel a dit le droit, nous avons accepté, nous sommes allés aux élections, et le peuple sénégalais a tranché finalement ». Enfin, Souleymane Jules Diop parle d’inconnue et s’en remet à Allah. Le monde change tellement vite, les choses évoluent tellement vite, que finalement, personne ne sait, ne maîtrise ce qu’il adviendra demain. Personne ne sait et donc il est risqué de faire un pari sur l’avenir. Attendons, a martelé l’actuel ambassadeur du Sénégal auprès de l’Unesco. Et donc à la question de savoir quel est son avis sur cette question, Souleymane Jules Diop a répondu sèchement : « Je n’en ai pas. » Il a par ailleurs ajouté : « Le Président Sall n’a pas interdit le débat, non il ne peut pas interdire un débat que les gens veulent entretenir. Mais après son élection, il a parlé à tous les ambitieux de son camp, pour leur dire voilà, je viens d’être réélu, je veux me concentrer dans le travail, je ne veux pas entendre parler de débat de succession. En tout cas pas dans mon gouvernement. C’est prématuré. Si maintenant des gens ont des ambitions ou sont pressés, ils peuvent faire ce que j’avais fait, partir et se préparer, je ne peux pas les empêcher de le faire. Certains ont voulu rester, en s’épiant et en se disant bon, je vais rassembler le maximum de ressources financières et humaines possibles, parce que l’autre est en train de le faire. Cela crée une ambiance pernicieuse qui n’est pas propice au travail. »
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